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14/05/2024 • 1 MIN • Article • FNTP
alternance
contrat de professionnalisation
Le contrat de professionnalisation est un contrat de travail qui s’adresse aux jeunes de 16 à 25 ans, aux demandeurs d’emploi ainsi qu’à des publics fragilisés par rapport à l’emploi. Grâce à une formation en alternance, il permet l’acquisition d’une qualification professionnelle en vue d’une insertion ou d’un retour à l’emploi.
Un contrat de professionnalisation peut être conclu avec tout type d’employeur privé, sauf les particuliers employeurs. Les groupements d’employeurs, les entreprises de travail temporaire et les employeurs saisonniers sont également concernés.
Le contrat de professionnalisation a pour but d’acquérir une qualification professionnelle reconnue :
Le contrat de professionnalisation est établi sur un formulaire cerfa N° 12434*03 en trois exemplaires (Employeur, salarié et OPCO).
Le contrat de professionnalisation peut être:
– un contrat à durée déterminée d’une durée comprise entre 6 et 12 mois
– un contrat à durée indéterminée, dont l’action de professionnalisation, d’une durée comprise entre 6 et 12 mois, se situe au début du contrat.
Dans certains cas, l’action de professionnalisation peut être allongée jusqu’à 36 mois (article L.6325-1-1 du code du travail).
A noter :
– Le contrat peut prévoir une période d’essai.
– A l’issue d’un contrat de professionnalisation conclu à durée déterminée, aucune indemnité de fin de contrat n’est due.
– Le contrat ne peut pas comporter de clause de dédit formation.
Les contrats de professionnalisation sont basés sur une formation en alternance qui comprend :
– des enseignements généraux, professionnels et technologiques dispensés en centre de formation ou par l’entreprise lorsqu’elle dispose d’un service de formation interne,
– des actions d’évaluation et d’accompagnement et l’exercice en entreprise d’une ou plusieurs activités professionnelles en lien avec la qualification recherchée.
Les actions d’évaluation et d’accompagnement ainsi que les enseignements généraux professionnels et technologiques sont d’une durée comprise entre 15% et 25% de la durée du contrat ou de l’action de professionnalisation, sans être inférieure à 150 heures.
La rémunération varie en fonction de l’âge du bénéficiaire et de son niveau de formation.
Les partenaires sociaux du Bâtiment et des Travaux Publics ont fixé des rémunérations plus élevées que les minima légaux (accord national du 13 juillet 2004 relatif à la mise en œuvre de la formation professionnelle tout au long de la vie dans les entreprises du Bâtiment et des travaux Publics).
Rémunération des bénéficiaires de contrat de professionnalisation dans le BTP :
Situation du bénéficiaire |
Situation du bénéficiaire |
|
Age du bénéficiaire |
Cas général |
Titulaire d’un Bac pro, d’un diplôme ou d’un titre professionnel de niveau IV |
Moins de 21 ans |
65% du smic |
75% du smic |
21 ans et plus |
80% du smic |
90% du smic |
26 ans et plus |
85% du SMC sans être inférieur au SMIC |
85% du SMC sans être inférieur au SMIC |
A noter :
Lorsque le bénéficiaire atteint ses 21 ans, sa rémunération est réévaluée à compter du 1er jour du mois qui suit sa date anniversaire.
Le passage de 25 à 26 ans en cours de contrat n’a pas d’incidence automatique sur la rémunération du salarié.
Le titulaire d’un contrat de professionnalisation est un salarié à part entière. À ce titre, les lois, les règlements et la convention collective lui sont applicables dans les mêmes conditions qu’aux autres salariés, dans la mesure où leurs dispositions ne sont pas incompatibles avec les exigences de leur formation.
L’employeur s’engage à assurer aux bénéficiaires d’un contrat de professionnalisation une formation leur permettant d’acquérir une qualification professionnelle et à leur fournir un emploi en relation avec cet objectif.
De son côté, le titulaire du contrat s’engage à travailler pour le compte de cet employeur et à suivre la formation prévue au contrat.
A noter :
1-Dans les deux mois qui suivent le début du contrat de professionnalisation, l’employeur examine avec le titulaire du contrat l’adéquation du programme de formation au regard des acquis du salarié. En cas d’inadéquation, en cas de modification d’un élément du contrat, l’employeur et le salarié doivent conclure un avenant au contrat de professionnalisation, dans les limites de la durée de ce contrat. Cet avenant est transmis à l’OPCO qui finance la formation puis déposé par ce dernier auprès de la direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Direccte).
2- L’accueil d’un salarié en contrat de professionnalisation au sein de plusieurs entreprises est possible. Une convention est conclue à cet effet entre l’employeur, les entreprises d’accueil et le salarié en contrat de professionnalisation. Les modalités de l’accueil et le contenu de la convention sont fixés par les articles D.6325-30 à D. 6323-32 du code du travail.
Le temps de travail du salarié en contrat de professionnalisation ne peut excéder la durée hebdomadaire de travail pratiquée dans l’entreprise ni la durée quotidienne légale du travail. Le temps de formation est inclus dans le temps de travail.
Des dispositions particulières pour les jeunes de moins de 18 ans
La réglementation concernant les jeunes travailleurs de moins de 18 ans s’applique aux mineurs en contrat de professionnalisation, notamment la réglementation sur la durée du travail.
Certains travaux sont interdits aux jeunes travailleurs âgés d’au moins 15 ans et de moins de 18 ans. Les employeurs peuvent toutefois les affecter à ces travaux sur simple déclaration auprès de l’inspecteur du travail.
Désignation d’un tuteur
L’employeur choisit un tuteur parmi les salariés qualifiés volontaires de son entreprise pour accompagner chaque bénéficiaire de contrat de professionnalisation.
La personne retenue doit justifier d’une expérience professionnelle de deux ans minimum dans une qualification en rapport avec l’objectif de professionnalisation visé.
L’employeur peut aussi lui-même assurer le tutorat dès lors qu’il remplit les conditions de qualification et d’expérience.
Le tuteur salarié ne peut exercer simultanément ses fonctions à l’égard de plus de 3 bénéficiaires de contrats de professionnalisation ou d’apprentissage.
L’employeur doit permettre au tuteur de disposer des moyens et du temps nécessaire pour exercer sa fonction tutorale et pour se former.
La profession des travaux publics encourage le développement du tutorat à travers le dispositif de l‘Ordre des Tuteurs des Travaux Publics.
L’employeur doit adresser le contrat de professionnalisation accompagné du document précisant les objectifs, le programme et les modalités d’organisation, d’évaluation et de sanction de la formation à Constructys dans les 5 jours qui suivent le début d’exécution du contrat ,via la plateforme egestion.
Constructys est tenu de se prononcer sur la prise en charge financière du contrat de professionnalisation dans un délai de 20 jours à compter de la réception du contrat.
L’OPCO vérifie que le contrat n’est pas contraire aux dispositions légales ou conventionnelles
Il notifie à l’employeur sa décision relative à la prise en charge financière.
Il dépose le contrat, accompagné de sa décision, auprès du Directeur régional des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi (DIRECCTE) du lieu d’exécution du contrat, sous une forme dématérialisée.
A défaut d’une décision de l’OPCO dans le délai de 20 jours, la prise en charge financière est réputée acceptée et le contrat est réputé déposé.
Lorsque l’OPCO refuse la prise en charge financière au motif que les stipulations du contrat sont contraires à une disposition légale ou conventionnelle, il notifie sa décision motivée à l’employeur et au salarié.
En cas d’avenant au contrat de professionnalisation, celui-ci est transmis à l’OPCO et fait l’objet des mêmes formalités de dépôt.
Le contrat de professionnalisation peut être exécuté en partie à l’étranger pour une durée maximale d’un an. Dans cette hypothèse, la durée du contrat pourra être portée à vingt-quatre mois. Dans tous les cas, 6 mois au moins devront être exécutés en France.
Pendant la période de mobilité, la durée minimale des actions de positionnement, d’évaluation et d’accompagnement ainsi que les enseignements généraux, professionnels et technologiques ne sera pas applicable.
Pendant la période de mobilité dans ou hors de l’Union européenne, l’entreprise ou l’organisme de formation d’accueil est seul responsable des conditions d’exécution du travail, telles qu’elles sont déterminées par les dispositions légales et conventionnelles en vigueur dans le pays d’accueil, notamment ce qui a trait :
Pendant la période de mobilité dans ou hors de l’Union européenne, le bénéficiaire du contrat de professionnalisation relève de la sécurité sociale de l’état d’accueil, sauf lorsqu’il ne bénéficie pas du statut de salarié ou assimilé dans cet état. Dans ce cas, sa couverture sociale est régie par le Code de la Sécurité sociale pour ce qui concerne les risques maladie, vieillesse, maternité, accidents du travail et maladies professionnelles et invalidité. Cette couverture est assurée en dehors de l’Union européenne, sous réserve des dispositions des conventions internationales de sécurité sociale, par une adhésion à une assurance volontaire.
Pour la mise en œuvre de cette mobilité, une convention peut être conclue entre le bénéficiaire, l’employeur en France, l’employeur à l’étranger, l’organisme de formation en France et, le cas échéant, l’organisme de formation à l’étranger.
L’arrêté du 22 janvier 2020 a défini le modèle de cette convention.
Pour les périodes de mobilité n’excédant pas quatre semaines, une convention organisant la mise à disposition d’un bénéficiaire d’un contrat de professionnalisation peut être conclue entre le bénéficiaire, l’employeur en France, l’organisme de formation en France et l’organisme de formation à l’étranger ainsi que, le cas échéant, l’employeur à l’étranger.
Les modalités de rupture d’un contrat de professionnalisation sont différentes selon la nature du contrat de professionnalisation : CDD ou CDI. Dans les deux cas, il est possible de rompre le contrat pendant la période d’essai.
Pour un contrat de professionnalisation à durée déterminée, les cas de rupture sont les suivants :
Dans le cas d’un contrat de professionnalisation conclu en CDI, les modalités de rupture sont les mêmes que celles prévues pour la rupture d’un CDI de droit commun.
Si le contrat à durée déterminée (ou la période d’action de professionnalisation s’il s’agit d’un contrat à durée indéterminée), est rompu avant son terme, l’employeur doit en informer, dans les 30 jours qui suivent cette rupture :
Le contrat de professionnalisation à durée déterminée peut être renouvelé une fois si le bénéficiaire n’a pu obtenir la qualification envisagée :
Le contrat de professionnalisation à durée déterminée peut également être renouvelé une fois lorsque le bénéficiaire, ayant obtenu la qualification visée, prépare une qualification supérieure ou complémentaire.
Peut-on conclure un contrat de professionnalisation en CDD après :
Type de contrat |
Avec le même employeur |
Avec un employeur différent |
Un CDD ? |
Oui mais les règles habituelles de succession de CDD ou de poursuite de contrat s’appliquent Art L.1244-1 et L.1243-11 du code du travail. |
Oui |
Un contrat d’apprentissage ? |
Oui |
Oui |
Un contrat de professionnalisation en CDD ? |
Non, sauf cas de renouvellement possibles |
Oui, si préparation d’un niveau supérieur à celui obtenu ou d’une nouvelle qualification dans une autre discipline et si nécessaire à l’insertion professionnelle du jeune |
Peut-on conclure un contrat de professionnalisation en CDI après :
Type de contrat |
Avec le même employeur |
Avec un employeur différent |
Un contrat de professionnalisation en CDD ? |
Oui, si préparation d’une seconde qualification |
Oui |
Peut-on conclure après un contrat de professionnalisation en CDD :
Type de contrat |
Avec le même employeur |
Avec un employeur différent |
Un CDD ? |
Oui mais avec les règles habituelles de succession de CDD ou de poursuite de contrat s’appliquent Art L.1244-1 et L.1243-11 du code du travail. |
Oui |
Un contrat d’apprentissage ? |
Oui |
Oui |
Un contrat aidé ? |
Non |
Non |
16/04/2024 • Article • FNTP
Les aides à l'embauche d'alternants ont été prolongées pour tous les contrats d'apprentissage conclus entre le 1er janvier et le 31 décembre 2024 ainsi que pour les contrats de professionnalisation conclus jusqu'au 30 avril 2024. Pour rappel, cette aide est attribuée au titre de la première année d'exécution du contrat et s'élève à 6 000 €.
13/02/2024 • Article • FNTP
Dans un contexte de marché du travail de plus en plus mondialisé, encourager la mobilité des alternants à l’étranger revêt un intérêt particulier. Elle leur permet d’améliorer leurs compétences techniques, linguistiques et d’adaptation et favorise leur insertion dans l’emploi. Néanmoins pour se saisir de cette opportunité, il convenait de lever un certain nombre de freins à la la mobilité internationale des alternants.
24/01/2019 • Article • FNTP
La réglementation relative à la durée du temps de travail des apprentis mineurs a été assouplie par la loi du 5 septembre 2018. Pour les contrats conclus à compter du 1er janvier 2019, les apprentis de moins de 18 ans peuvent être employés à un travail effectif excédant 8 heures par jour et 35 heures par semaine dans la limite de 10 heures par jour et 40 heures par semaine, lorsque l'organisation collective du travail le justifie.
05/07/2024 • 1 MIN • Article • FNTP
Le contrat d’apprentissage est un contrat de travail spécifique conclu entre un jeune, l’apprenti, et un employeur. Son objectif : Donner à des jeunes ayant satisfait à l’obligation scolaire, une formation théorique en Centre de Formation d’Apprentis (CFA) et une formation pratique en entreprise, en vue de l’obtention d’une qualification professionnelle.
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