Dans le Bâtiment et les Travaux Publics, les employeurs sont autorisés à appliquer sur l’assiette des cotisations de sécurité sociale un abattement de 10%, appelé « déduction forfaire spécifique » (DFS) afin de compenser les frais professionnels des salariés sur chantier.
Depuis de nombreuses années, la suppression de la DFS est dans le viseur des pouvoirs publics, cette dernière étant considérée comme une « niche sociale ».
La Direction de la Sécurité Sociale (DSS) a modifié les règles régissant la DFS, la rendant inapplicable en pratique par les entreprises du secteur à compter du 1er avril 2021 (cf. Bulletin Officiel de la Sécurité Sociale – BOSS mis en ligne le 1er avril 2021).
Nous nous étions immédiatement mobilisés pour obtenir le maintien des conditions d’application antérieures. Nous avions alors obtenu un report de l’application des nouvelles règles défavorables du 1er avril 2021 au 1er janvier 2023.
Face à la volonté inflexible du gouvernement de mettre fin à la tolérance au 1er janvier 2023, et afin d’éviter aux entreprises les conséquences économiques et sociales d’une sortie brutale du dispositif, nous avons conclu un compromis avec le Gouvernement sécurisant l’application de la DFS pour les entreprises du Bâtiment et des Travaux Publics en contrepartie d’une suppression progressive du dispositif sur une période transitoire débutant le 1er janvier 2024 et prenant fin au 31 décembre 2031. Ce compromis avait été formalisé dans un courrier du 22 avril 2022 signé par M. Olivier DUSSOPT, alors Ministre délégué chargé des comptes publics
Les modalités du compromis ont été confirmées officiellement au Bulletin Officiel de la Sécurité Sociale (BOSS) mis à jour le 3 novembre 2022 dans une section 3 intitulée « Règles spécifiques aux métiers de la propreté, de la construction, du transport routier de marchandises, de l’aviation civile et aux journalistes » (paragraphes 2300 à 2330) :
Réduction du taux d’abattement
A compter du 1er janvier 2024, le taux de DFS est réduit de 1 point chaque année et de 1,5% les deux dernières années, jusqu’à sa suppression à partir du 1er janvier 2032.
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