Pour appliquer la DFS, l’employeur doit mettre en œuvre une procédure spécifique (§2180) :
- soit en concluant une convention collective ou un accord collectif du travail ;
- soit en obtenant l’accord du comité social et économique (CSE).
A défaut, il appartient à chaque salarié d’accepter ou non cette option (§2190).
En cas d’accord des représentants élus du personnel : leur consentement peut désormais être donné par tout moyen.
Dans la mise à jour du 22 octobre 2021, le BOSS précise que l’accord des représentants élus du personnel peut être recueilli par tout moyen (§2180). Cette précision laisse à penser qu’il n’y a plus besoin de mettre en œuvre la procédure de consultation du CSE et les formalités qu’elle implique (envoi d’informations en amont de la réunion lors de laquelle le CSE est consulté ; consignation de l’avis du CSE dans un procès-verbal, etc.). Néanmoins, il convient d’être prudent sur l’interprétation de cette modification.
En cas d’accord du salarié : l’option figurant dans le contrat de travail ou son avenant ne vaut plus consultation annuelle.
Avant les modifications introduites par le BOSS, le consentement du salarié à l’application de la DFS pouvait (§2190) :
- soit figurer dans le contrat de travail ou un avenant au contrat de travail ;
- soit faire l’objet d’une procédure mise en œuvre par l’employeur consistant à informer e chaque salarié individuellement par LRAR de ce dispositif et de ses conséquences sur la validation de ses droits, accompagné d’un coupon-réponse d’accord ou de refus à retourner par le salarié. Lorsque le salarié ne répond pas à cette consultation, son silence vaut accord définitif.
Désormais, s’il appartient toujours à chaque salarié d’accepter ou non cette option, l’entreprise doit en plus s’assurer annuellement, par tout moyen, du consentement de ses salariés à l’application de la DFS. Pour cela, l’employeur met en œuvre une procédure consistant à informer chaque salarié concerné, par tout moyen donnant date certaine à cette consultation, de ce dispositif et de ses conséquences sur la validation de ses droits aux assurances sociales. Le BOSS ne donne aucune précision sur ce qu’englobe les termes « d’assurances sociales ».
Une réponse d’accord ou de refus doit être retournée par le salarié. Si le salarié indique vouloir bénéficier de la déduction forfaitaire spécifique ou y renoncer, sa décision prendra effet à compter de l’année civile suivante.
Lorsque le travailleur salarié ou assimilé ne répond pas à cette consultation, son silence vaut accord.
En d’autres termes, s’il est toujours possible de prévoir l’application de la DFS dans le contrat de travail ou son avenant, l’employeur doit vérifier annuellement le consentement du salarié.
Le recueil chaque année du consentement des salariés à bénéficier de la déduction forfaitaire spécifique entre en vigueur le 1er janvier 2022. Néanmoins, en cas de contrôle relatif à des périodes courant jusqu’au 31 décembre 2022, l’organisme procédera uniquement à une demande de mise en conformité pour l’avenir, que l’employeur devra veiller à respecter (voir point 2.)
Votre avis nous intéresse
Vous avez aimé cet article ?
Connectez-vous pour recommander !Partager l’article :