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Utilisation des autres référentiels de branche homologués :
Une entreprises de TP peut faire usage du référentiel homologué d’une autre branche uniquement pour des postes au sein de son entreprise dont elle ne retrouverait pas trace dans le référentiel de sa branche TP. Cet autre référentiel homologué dont l’employeur de TP fait usage lui apporte également la présomption de bonne fois quant à son évaluation et sa déclaration sur les postes concernés. Cela signifie qu’en cas de contestation de la part d’un salarié, même si celle-ci aboutit à une rectification après examen de la situation par un conseiller enquêteur, l’employeur ne pourra pas se voir appliquer de pénalité pour déclaration inexacte ou de majoration de retard.
L’employeur peut impliquer le CSE ou le CHSCT dans l’évaluation de l’exposition aux facteurs mais il n’a pas l’obligation de les consulter. Ils n’ont pas accès aux documents et déclarations à caractère nominatif relatifs à l’exposition des travailleurs éligibles au C2P.
L’entreprise de travail temporaire déclare l’exposition des salariés dont elle est l’employeur. Sa déclaration se fonde sur les informations transmises par l’entreprise utilisatrice dans le cadre du contrat de mise à disposition. Celui-ci indique à quels facteurs de risques professionnels le salarié temporaire est exposé au vu des conditions habituelles de travail caractérisant le poste occupé, appréciées en moyenne sur l’année par l’entreprise utilisatrice. En tant que de besoin et à l’initiative de l’entreprise utilisatrice, un avenant au contrat de mise à disposition rectifie ces informations.
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Travailleurs détachés ou soumis aux régimes spéciaux :
Le dispositif ne s’applique pas aux travailleurs détachés, aux fonctionnaires, aux salariés relevant de régimes spéciaux (RATP, SNCF…), aux salariés du particulier employeur. Il s’agit notamment des personnels des industries électriques et gazières, de la RATP, de la SNCF, marins, titulaires du Port autonome de Strasbourg et des personnels des mines et des entreprises assimilées.
Pour ces salariés, l’employeur établit une fiche individuelle de suivi indiquant les facteurs de risques professionnels auxquels ils sont exposés au-delà des seuils. Cette fiche est remise au salarié à la fin de son contrat ou au terme de chaque année civile. De son côté, l’employeur conserve cette fiche pendant 5 ans.
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Obligation de négocier un accord en faveur de la prévention des effets de l’exposition aux 10 facteurs de risques professionnels :
Elle concerne les entreprises ou groupes d’au moins 50 salariés dont :
- au moins 25 % de l’effectif est exposé au-dessus des seuils des 6 facteurs de risques professionnels (températures extrêmes, bruit, travail de nuit, travail en équipe, travail répétitif). Cette proportion est mentionnée en annexe du DUER ;
- l’indice de sinistralité, communiqué par la CARSAT, est supérieur à 0,25. Cet indice de sinistralité est égal au rapport, pour les trois dernières années connues, entre le nombre d’accidents du travail et de maladies professionnelles imputés à l’employeur, à l’exclusion des accidents de trajet, et l’effectif de l’entreprise.
Les entreprises peuvent se rapprocher de leur Syndicat de Spécialités pour être accompagnées dans la réalisation des évaluations et actions à mettre en œuvre sur les 10 facteurs de risques professionnels et plus particulièrement sur ceux sortis du C2P (manutentions manuelles, des postures pénibles, des vibrations et des risques chimiques).
Les entreprises qui rencontrent des difficultés avec les CARSAT ou avec les DIRECCTE dans l’application du référentiel et/ou l’obligation de négocier peuvent contacter rapidement la FNTP afin d’obtenir une aide (Corinne Hubert – hubertc@fntp.fr)
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