Quelles situations de handicap peuvent permettre de bénéficier du dispositif de retraite anticipée pour handicap ?
Le Code de la sécurité sociale précise que pour bénéficier du dispositif de retraite anticipée pour handicap, les assurés doivent être atteints d’une incapacité permanente d’au moins 50 %. Il incombe à l’assuré de réaliser les démarches auprès de la maison départementale des personnes handicapées (MDPH) compétente qui sera chargée d’apprécier le taux d’incapacité permanente (CSS, art. D. 351-1-6).
A ce titre, le site l’assuranceretraite.fr (site officiel de l’Assurance retraite : CNAV, Carsat, CGSS, CSS) donne une liste d’exemples de situations conduisant à un taux d’incapacité permanente de 50 % ou d’un handicap de niveau comparable. Sont notamment visés :
- Les titulaires d’une pension d’invalidité de 2e ou 3e catégorie ;
- Les travailleurs handicapés de catégorie C ;
- Les assurés victimes d’un dommage corporel justifiant d’un taux d’incapacité de 44 % établi par une transaction ou une décision de justice ;
- Les titulaires de l’allocation compensatrice pour tierce personne ;
- Les titulaires de l’allocation aux adultes handicapés ;
- Les titulaires de l’allocation de compensation aux invalides, infirmes aveugles et grands infirmes
Pour les assurés n’ayant pas pu faire reconnaitre leur situation de handicap existe-t-il une procédure de rattrapage ?
Dans le cadre du dispositif de retraite anticipée pour handicap, il a été prévu une procédure dite de « rattrapage ».
Pour rappel, sont éligibles au dispositif les assurés ayant exercé une activité professionnelle tout en ayant été en situation de handicap. Or, certains assurés, n’ayant pas pu établir la reconnaissance de leur incapacité permanente pendant une période où ils exerçaient une activité professionnelle, pouvaient se voir refuser le bénéfice du dispositif de retraite anticipée pour cause de handicap. Ainsi, dans ce cadre, lorsque l’assuré justifie de la durée d’assurance requise pour demander la retraite anticipée pour handicap, il lui est permis de saisir une commission ad hoc médicale placée auprès de la caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV) afin d’obtenir un examen rétroactif de sa situation. Cette commission établira l’ampleur de l’incapacité, de la déficience ou du désavantage pour les périodes considérées où l’assuré n’était pas en mesure d’établir une reconnaissance administrative de l’incapacité permanente (CSS, art. L. 161-21-1).
La commission pourra alors valider rétroactivement jusqu’à 30% de la durée d’assurance de l’assuré et lui permettre d’être éligible au dispositif de retraite anticipé pour cause de handicap (CSS, art. D. 161-2-4-2).
Quelles sont les nouveautés introduites par la réforme des retraites ?
Auparavant, avant la réforme des retraites, pour saisir cette commission ad hoc et demander une validation rétroactive des périodes considérées, l’assuré devait justifier d’un taux d’incapacité au moins égal à 80% au jour de la saisine. La réforme des retraites a réduit ce seuil d’accès à 50% afin de permettre à davantage d’assurés de bénéficier de cette procédure dite de « rattrapage ».
Désormais, un assuré pourra donc saisir la commission ad hoc et demander une validation rétroactive de ces périodes à condition d’avoir un taux d’incapacité permanente d’au moins 50% au moment de la saisine (CSS, art. D. 161-2-4-3 modifié).
L’avis motivé de la commission est notifié à l’organisme débiteur de la pension (CARSAT), auquel il s’impose.
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