Économie & Statistiques
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Une activité sans visibilité

26/06/2024 • Article • FNTP

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Les difficultés s’accumulent en mai pour les entreprises de Travaux Publics : la dynamique des prises de commandes ne repart pas, réduisant la visibilité pour les prochains mois, tandis que la hausse des coûts de production accélère encore. Ce contexte fait peser de lourdes incertitudes sur la fin de l’année avec le risque d’un assèchement progressif des carnets de commandes et une baisse des volumes d’activité si les donneurs d’ordres, notamment publics, ne soutiennent pas une reprise rapide des investissements dans leurs infrastructures.

Absence de dynamique sur l’activité

Après les fortes baisses de mars et avril, les travaux réalisés ne redémarrent pas en mai : s’ils affichent une légère hausse par rapport au mois précédent (+1,7% en données cvs-cjo comparé à avril), ils demeurent à un niveau inférieur à mai 2021 (-13% en euros constants). En cumul depuis le début de l’année, le recul s’établit désormais à -8,6% par rapport à 2021. L’activité se stabilise en effet en valeur (+0,2 % en euros courants à fin mai) mais les coûts de production subissent une telle accélération qu’ils pénalisent les évolutions en volume : l’inflation dans le secteur (mesurée par l’index composite TP01 de l’INSEE) atteint +11,2% en avril (dernier index disponible).

Des prises de commandes toujours au ralenti

Le faible niveau des marchés conclus se confirme mois après mois : les prises de commandes reculent de nouveau de -1,9% en mai comparé à avril et sont inférieures de -3,3% (en euros constants) à leur montant de 2021. Elles enregistrent ainsi une baisse cumulée depuis janvier de -4,8% comparé à 2021.  La tendance sur les appels d’offres marchés publics ne donne également toujours pas de signal positif, ce qui ne permet pas d’anticiper à court terme d’amélioration sur l’évolution de la commande publique.

Erosion des heures travaillées et de l’emploi

Les heures travaillées totales se stabilisent depuis le début de l’année malgré un léger rebond des heures intérimaires (+2,8% après deux années à faible niveau). Dans un contexte économique incertain et face à des difficultés de recrutement toujours prégnantes, l’érosion de l’emploi ouvrier permanent s’accélère : les effectifs ouvriers diminuent de -1% comparé à leur niveau de mai 2021

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